Le mercredi 13 décembre dans la cour royale du chef canton de Bafilo, les peuhls sédentaires résident dans la préfecture, ont exécuté leur rite initiatique appelé communément « Godja ».
Étaient présent pour la circonstance le chef canton de Bafilo, Karim Abdoulaye et ses notables, de l’adjoint au maire de la commune Assoli 1, Hassemou Aboubakar, le représentant du président du comité d’organisation de la fête traditionnelle « Kamaka », Tchadjiro Aminou, les agents des forces de l’ordre et de sécurité, les parents des jeunes initiés et de plusieurs spectateurs.
Cette manifestation marque le début des manifestations de la fête traditionnelle « Kamaka » dont l’apothéose est prévue le samedi 16 décembre à Bafilo.
La danse «Godja » est un rite initiatique exécuté au coucher du soleil (après-midi) par les jeunes dont l’âge est comprise entre 15 à 25 ans issus de la communauté peuhls résident dans la préfecture et de ses environs. C’est un rite initiatique pendant lequel les jeunes gens subissent des épreuves de courage et d’endurance leur ouvrant la porte du monde des adultes.
Lors de cette cérémonie d’initiation, deux adversaires déjà initiés, s’administre trois coups de bâton d’une extrême de violence chacun à la poitrine, le bras droit sur la tête et l’autre derrière le dos sans faire un geste pour endurer les coups avec courage.
Ceux qui rencontre les plus forts sortent de cette épreuve avec des blessures, à la poitrine ou au bras mais c’est la condition minimum pour être accepté dans le cercle des adultes. Ce rite est exécuté les périodes des fêtes traditionnelles, les retrouvailles, les mariages et pour honorer un chef traditionnel ou un roi.
Le maire adjoint de la commune 1 et le chef canton de Bafilo, ont salué la bravoure des jeunes qui affrontent ces épreuves douloureuses. Ils ont remercié les dirigeants de cette communauté peuhl venue de tous les villages des six cantons de la préfecture.
L’un des chefs de village Peulhs résident à Bafilo, Madjabaou Siradji a indiqué cette rencontre, c’est pour dire un merci au chef canton de Bafilo pour la cohésion sociale et le vivre ensemble qui règne entre peuhls et autochtones.
Yassir TCHAKPIDE.