Le village Koumondè,localité située à 10 Km de Bafilo,des élèves issus des collèges et lycées de la commune Assoli 2, ont été sensibilisés sur l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles, c’était le mercredi 6 décembre 2024.
Cette rencontre est organisée par la GIZ au Togo en collaboration avec le ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, cet échange bénéficie du soutien de la coopération germano-togolaise engagée dans la promotion de l’égalité des genres à travers ses programmes et projets.
La rencontre a pour objectif de sensibiliser sur la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes. Il s’inscrit ainsi dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, qui démarre chaque année le 25 novembre et se termine le 10 décembre.
Cet échange vise également de contribuer, pour les femmes et les filles, à la création d’un environnement sain et exempt de violences basées sur le genre (VBG).
Il s’agit également d’améliorer les connaissances des filles et des garçons sur les VBG, les politiques et les lois en vigueur ainsi que des voies de recours en cas d’abus/violences ; d’augmenter la sensibilité des populations cibles sur la pertinence des perceptions préjudiciables à l’épanouissement des femmes et des filles et de renforcer la confiance et l’estime de soi chez les jeunes en s’inspirant des parcours de vie de femmes leaders et modèles.
Des femmes leaders et modèles de la région comme en passant par Docteur Ouradéi Betiré Daria, professeure à l’université de Kara, Mme Awaté A. Massamasso, directrice d’école et conseillère à la commune Kozah 1 et Badjola Timente épouse Tchalaré coordinatrice régionale des questions de protection de la sauvegarde de la sécurité des enfants et des jeunes à Plan International-Togo et d’autres, ont tour à tour partagé leurs expériences aux élèves et aux participantes sur leurs parcours d’études et professionnels.
Elles ont saisi l’occasion pour attirer l’attention des jeunes participantes sur la nature et les conséquences des violences notamment les abandons scolaires, les grossesses et mariages précoces, les viols, les harcèlements sexuels. Elles n’ont pas manqué d’insister sur la loi qui protège les apprenants et les apprenantes contre les violences à caractère sexuel contre les harcèlements, la pédophilie et le viol.
Elles ont également invité les filles élèves à rêver grand, se fixer des objectifs, se rendre compte qu’elles sont capables d’aller loin. Elles ont rappelé aux élèves que le pays a besoin des femmes leaders pour sa construction.
Les participantes ont suivi également une diffusion par projection du micro-trottoir réalisé à cet effet. S’en est suivi un recueil de leurs commentaires, une animation de dialogue intergénérationnel et un témoignage d’une tantine victime de grossesse précoce.
Mme le maire de la commune Assoli 2, Kpélafiya N’Na a salué cette initiative de la GIZ au Togo et ses partenaires pour le choix de sa commune qui va permettre aux jeunes élèves de prendre conscience du phénomène de la violence à l’égard des femmes et des filles.
Le représentant du directeur régional de l’Action Sociale de la Kara, M. Kpatkana Détoura a indiqué qu’il est de constaté que les femmes et les filles sont souvent victimes des VGB ce qui entrave leur participation au développement de leur communauté. « En ce qui concerne la jeune fille, elle subit des violences sexuelles, la non-scolarisation, les mariages forcés et précoces qui entrainent l’abandon de l’école » a-t-il ajouté.
Mme Amana Claire, représentante de la GIZ au Togo, a rappelé que l’égalité entre les hommes et les femmes est très importante pour avoir des sociétés justes, équilibrées et durables. Pour elle, selon les études au Togo, près de 10 filles sur 100 sont victimes de violence basée sur le genre.
Elle a également rappelé l’engagement de la GIZ au Togo aux côtés du gouvernement pour promouvoir l’égalité hommes-femmes et décourager les violences basées sur le genre. Mme Amana a ajouté que la période des 16 jours d’activisme est propice à discuter des sujets de violence basée sur le genre et réfléchir aux mesures d’éradications de ces comportements répréhensibles.
Elle a invité les élèves filles de s’inspirer des exemples sur les femmes modèles qui se sont présentés devant elles pour réussir dans leur cursus scolaire et devenir également des femmes leaders et modèles dans l’avenir et inspirer les générations futures.
Plusieurs responsables ont également pris part à cette rencontre, l’inspecteur de l’éducation nationale à l’Inspection de Enseignement du Secondaire Général (IEGS-Kara), les responsables des organisations de femmes, les représentant des parents d’élèves, les leaders communautaires et religieux,certains enseignants,
les autorités traditionnels, les forces de l’ordre et de sécurité.
Le Redacteur.