
Depuis l’enfance, il était passionné et l’amoureux des images pour mieux dire du journalisme et du cinéma. C’était un rêve. Comme le rêve est permis, après l’obtention du baccalauréat deuxième partie série littéraire au lycée moderne de Sokodé, Aliou TCHITCHIRI déposa ses valises à l’Institut des Sciences de l’information, de la communication et des Arts (ISICA), option ’’Journalisme professionnel’’.
Pour l’obtention de son premier diplôme universitaire, il dirige sa recherche vers le cinéma.

« La renaissance du cinéma togolais » le titre de son documentaire qui a été apprécié par les membres de jurés. C’est là où sa deuxième vocation cinématographique se concrétise.
A la fin de ses études universitaires en 2012, il obtient un stage de perfectionnement de six mois à la chaîne nationale, la Télévision togolaise de service public, la TVT.
Ayant compris très tôt que « l’effort est le secret des forts », Aliou TCHITCHIRI a pris encore trois bonnes années pour se faire former en réalisation cinématographique et documentaire.
Depuis plus de cinq ans, le jeune cinéaste se lance activement dans la réalisation des films et documentaires avec ses moyens de bords.
Il a à son actif plusieurs réalisations des films et documentaires version française et en langue tem dont les dernières réalisations récentes remontent de cette année 2020.
KOUTOLOU BOUROU et DANAA SOLAA les titres de ses films qui signifient respectivement « gain facile » et « la maison brûle »
C’est justement pour ces dernières réalisations que nous nous sommes rapprochés du jeune réalisateur pour l’interviewer.

Rédaction espacebatisseur : Bonjour Monsieur Aliou TCHITCHIRI
Réalisateur : Bonjour monsieur le journaliste.
Rédaction espacebatisseur : Il y a quelques jours nous visualisons la bande annonce de votre film long métrage titré « Danaa solaa » parlez-nous brièvement de ce film ?
Réalisateur : « Danaa solaa » retrace l’histoire du roi avec ses trois femmes. INDA, la première femme intellectuelle, la riche BIBI la seconde femme ou la belle Fati la troisième femme. Ayant comme dénominateur commun la jalousie, le leadership, le respect et la dignité du roi à un moment donné s’envolaient. Le roi qui tire sa force auprès de ces femmes qu’il aime tant devrait-il les garder pour conserver sa dignité ou les renvoyer pour juger mal les conflits puisque l’intellectuelle inda a été renvoyée, se vêtir des haillons puisque bibi ne fiance plus ou encore perdre son sourire lorsque Fati est absent sous ses yeux ?
Danaa solaa : la maison, le village, même la tête du roi brûle.
Rédaction espacebatisseur : Quelles thématiques vous avez abordé dans le film ?
Realisateur: Comme vous le savez : La polygamie et ses dérivés. La royauté en pays tem. L’irresponsabilité de certains hommes, le problème des jeunes filles fonctionnaires pour s’engager dans le mariage. Voilà autant des sujets traités dans le film.
Rédaction espacebatisseur : Pourquoi vous l’avez tourné en la langue tem vous pouvez le faire en français ?
Réalisateur : Sourire : Vous convenez avec moi que le français c’est une langue étrangère. Nous l’avons tous appris et qu’on parle de la polygamie beaucoup plus en Afrique donc parler de la polygamie en français cela dénature à mon avis mon histoire. Secondo, il faut à travers le film véhiculer le message de la culture et de l’héritage tem qui tendent à disparaitre. Il faut conserver cette tradition là pour une nouvelle génération que nous sommes.
En troisième position c’est pour rendre service à nos frères de la diaspora qui parlent avec leurs enfants d’autres langues que le tem. Et aussi aux blancs qui regardent notre film d’apprendre aussi le tem, puisque les kotokoli sont un peu partout dans le monde.
Rédaction espacebatisseur : Un long métrage pas facile. Dans quelles conditions vous avez tourné le film. Avez-vous trouvé un financement ? Parler nous de vos tournages.
Réalisateur : Mon frère nous avons tourné le film avec nos moyens de bords aucun financement.
Nous avons accouché l’idée depuis 2017.Bref la rédaction du scenario, son étude
Sillonné le Togo pour voir le village qui correspond avec le scenario : pré-tournage :
Louer les caméras, les voitures pour le tournage, le déplacement des acteurs et l’équipe technique leur hébergement, la restauration, l’habillement des acteurs et surtout les frais de studios franchement cher ami, l’accouchement a été très difficile mais nous rendons grâce le résultat est là aujourd’hui.
Dieu merci.
Rédaction espacebatisseur : Avez-vous rencontré des difficultés nous osons croire ?
Réalisateur : Sourire : montagne de difficultés
Anecdotes : Je me rappelais, on avait commencé le tournage sans payer la location des caméras. C’est sur le terrain que le propriétaire est venu ramasser tout.
Résultat hébergement des acteurs, la restauration la journée entière est partie en fumée.
Il nous arrive de prendre la bouillie et c’est parti pour 16 h peut être avant de prendre le pain sec communément appelé « sacomi » afin de pouvoir résister pour terminer le tournage.
C’est l’occasion de rendre un hommage mérité à mes acteurs qui ont cru en moi.
Une chose est de tourner l’autre volet est de rentrée au studio pour le montage. C’est là où le bas blesse parfois nous prenons assez du temps lié aux moyens.
Parfois certaines réalisations restent inachevées au studio c’est le cas de documentaires ADOSSA GADAO version tem.
Nous remercions à cet effet les premiers responsables de vitrine d’Afrique communication qui apprécient nos idées, nous initiatives pour nous aider à produire nos films.
Rédaction espacebatisseur : A quand la sortie officielle du film ?
Le 27 novembre 2020 à Sokodé au nord de Lomé. Mais d’ici là les choses trainent puisque nous manquons les moyens pour plus bouger les choses.
Rédaction espacebatisseur
: Quels sont vos projets ?
Realisateur :Nous avons à tourner la deuxième partie de notre film DANAA SOLAA
Ou on comprendra le roi et ses femmes
Et surtout la nouvelle vie du roi .
Nous avons une série à tourné d’où nous cherchons activement le producteur.
N’oubliez pas que je suis journaliste (sourire) Animez des émissions sociales, culturelles surtout en tem fait partir aussi de notre leitmotiv.
Rédaction espacebatisseur : Si vous avez un appel à lancer que diriez-vous ?
Réalisateur : Un producteur qui sera devant nos idées pour nous accompagner matériellement mais aussi financièrement.
Nous avons aussi besoin d’avoir nos matériels : des caméras, des micros, des ordinateurs etc…….
Comme cela, on mettra moins de temps pour sortie des films super et extraordinaires.
Nous avons participé pas mal de festival de cinéma notamment : Toukountchi à Niamey au Niger, où nous étions membre du jury pour évaluer les films en compétions.
Fespaco à Ouagadougou au Burkina Faso juste pour vous dire monsieur le journaliste que le domaine cinématographique, nous le maîtrisons le grand handicape c’est que nous n’avons pas de soutiens d’où nous sommes activement à la recherche d’un producteur.
Nous sommes au (00228)91 32 34 81/99 43 97 29.
Nous invitons tout le monde à regarder, aimer, abonner et commenter nos réalisations sur notre chaine YouTube : ZAMANIBIYA TV.
Yassir T.