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Togo/littérature : À la découverte d’un génie de l’écriture Americano-togolais

Bien d’africains de la diaspora font parler leur plume dans l’incognito total de l’intelligentia noir. Alors que nos bibliothèques publiques comme privées sont bourrées des œuvres des auteurs occidentaux anciens comme nouveaux.

Notre rédaction est allée à la découverte d’un jeune et talentueux écrivain togolais vivant aux États-Unis, auteur de plusieurs œuvres littéraires parmi lesquelles « L’aventure », « Sous la chaleur de la république » et « Les mots au cœur des maux » pour ne citer que ceux là ; des oeuvres à ne manquer sous aucun prêtexte.

Abou, de son petit nom et Bodi Aboubakar à l’état civile, est un jeune togolais d’ethnie Tem de Kpewa (TOGO) qui vit à Los Angeles depuis 2003 après son BAC au lycée « la Grâce » de sokodé et après un bref passage à l’université de Lomé.

Séduite par ses époustouflantes œuvres littéraires, notre rédaction lui a tendu son micro à la suite d’une interview qu’il a bien voulu nous accorder.

Espace Bâtisseur : (EB) Vouliez-vous devenir écrivain quand vous étiez petit ?

Abou : Non, je n’ai jamais pensé qu’un jour je me lancerai dans l’écriture. Jusqu’en classe de terminale, je n’y ai jamais pensé. c’est à partir de la classe de terminale que l’idée m’est venue.

EB : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire des livres ?

Abou : Comme je le disais plus tôt l’idée d’écrire m’est venue quand j’étais en classe  de terminale et j’ai exprimé ce désir à un ami et je lui avait dit que j’avais envie d’écrire. Je veux exprimer mes inquiétudes, mes souvenirs, tous ce que nous avons vécu en tant qu’élèves et étudiants, les situations que nous traversions. je lui avait fait savoir que je ne savais même pas comment le faire. Disons que j’aimais depuis la classe de seconde faire ou choisir des commentaires composés comme devoir et je m’en sortais bien. C’était des idées embryonnaires. J’avais voulu déverser les frustrations de notre vécu quotidien sur un papier vierge. Mon ami m’avait tout simplement dit d’essayer et puis j’ai abandonné l’idée jusque dans les années 90 quand j’ai griffonné quelque chose dans un cahier. Après le bac on se retrouve à l’université et voilà une grève vient bouleverser tout. J’étais encore avec l’ami et je lui avais laissé savoir que c’était tout ceci qui me donnait cette envie d’écrire mais ce n’est que dans les années qui suivent que j’ai commencé par écrire. J’ai alors commencé par écrire et je les conservais. c’était des textes poétiques . Je n’étais pas sûr d’être  sur le bon chemin. C’est donc le vécu quotidien, les grèves, les activités et la situation politique dans notre pays qui m’ont poussé à l’écriture.

EB : Quel est le titre de votre premier livre ? Quand l’avez-vous publié ?

Abou : Mon premier recueil est titré «Le prix du hazard» mais ce recueil n’a pas été édité à cause du coût élevé de l’édition dans notre pays en particulier et en Afrique en général. Mon deuxième recueil fut le premier à être édité à Paris chez Edilivre. Ce recueil est titré “ L’aventure ” et a été édité en 2016 quand j’étais en Jamaïque. D’autres recueils ont suivi ainsi qu’une anthologie. Le deuxième à être publié chez Edilivre est « Sous la chaleur de la république» et le troisième  «Les Mots au cœur des maux» est parut en 2018 chez Lys Bleu également en France.

EB : Être écrivain, pour vous, c’est plus un métier ou une passion ?

Abou : Écrire pour moi est une passion plus qu’un métier.

EB : Avez-vous d’autres passions que l’écriture ?

Abou : oui, le sport et l’art. Depuis le primaire jusqu’en terminale j’étais le dessinateur dans toutes les classes. J’adore aussi la photographie.

EB : Quels sont les bons et les mauvais côtés du métier d’auteur ?

Abou : le bon côté du métier d’auteur est qu’il porte un regard critique sur la vie de la république et fait revivre les expériences personnelles ou d’autrui. Il dit tout haut ce que les autres pensent bas. Et un auteur est impartial. 
Le mauvais côté c’est de ne pas être lu par les gens bien que ce dernier débourse des moyens importants pour la publication de son ouvrage et qu’à la fin les gens ne l’achètent pas. C’est surtout un problème en Afrique.

EB : Où écrivez-vous ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacrez-vous à l’écriture ?

Abou : N’importe où qu’une idée me traverse l’esprit je sors mon portable ou toute autre chose que j’ai sur moi et je me mets à écrire du moins un début et je termine après. Donc j’écris à tout moment le jour comme la nuit. Écrire peut prendre quelques minutes à quelques jours voire des mois parce tout ce que j’écris je peux en ajouter ou retirer certaines choses.

EB : Travaillez-vous sur ordinateur ou sur papier ?

Abou : J’utilise les deux. Tout ce qui tombe sous ma main au moment où l’idée me traverse la tête. Il m’arrive d’écrire sur des enveloppes ou reçus pour ne pas oublier ce sur quoi je veux parler et partager avec les autres.  J’organise tout sur ordinateur avant d’envoyer à un éditeur donc tout commence sur papier et se termine sur l’ordinateur.

EB : Quel est votre livre préféré ?

Abou : je n’ai pas de préférence entre les livres puisque chaque livre traite de différents thèmes et c’est aux lecteurs d’apprécier et choisir ce qui est mieux.

EB : Lequel de vos livres a eu le plus de succès ?

Abou : pour le moment aucun livre n’a de succès puisque j’étais dans un pays anglophone précisément au Jamaïque quand ces livres paraissaient et je n’ai pas eu les moyens nécessaires pour les distribuer surtout au pays. Mais ce sera fait dans un futur proche.

EB : Où trouvez-vous votre inspiration ?

Abou : L’inspiration me vient du vécu de tous les jours et des événements qui se déroulent autour de nous. Donc la vie est mon inspiration.

EB : Vos histoires sont-elles tirées de faits réels, d’anecdotes personnelles ?

Abou : Oui, mes histoires sont tirées des faits réels, il n’y a rien d’imaginaire dans ce que j’écris. C’est notre vécu quotidien. Certains sont des faits personnels et d’autrui

EB : Improvisez-vous au fil de l’histoire ou connaissez-vous la fin avant d’écrire ?

Abou : non je n’improvise pas. Avant d’écrire je me décris le problème dans ma tête et quelques fois c’est aux lecteurs de conclure. Mais avant d’écrire on a déjà le début et la fin de l’histoire mais au fil du temps d’autres idées font surface. 

EB : Combien de temps  !

Abou : ça ne prend pas le temps d’écrire quand on sait déjà le scénario ; mais en écrivant, d’autres idées naissent et des corrections s’imposent ce qui peut prendre le temps. Cela peut prendre des jours des mois ou des années avant de publier un livre.

EB : Est-ce facile d’être publié ?

Abou : La publication d’un ouvrage est basée sur l’histoire et le coût de publication. Après avoir mis tout en place on envoie le manuscrit à l’éditeur et un comité de lecture lit l’ouvrage et décide si l’ouvrage peut être publié ou pas et si c’est oui, alors commence le jeux du coût de publication. La correction prend un prix et la publication en prend un autre selon le nombre d’exemplaires à tirer pour la vente. Comme je le disais en début le coût de publication est un frein pour ceux qui n’ont pas de moyens. Imagine quand l’on débourse un million et plus de francs pour faire publier un livre et que les gens n’achètent pas ces ouvrages . Ce n’est donc pas facile.

EB : Votre mot de fin

ABOU: Je voudrais remercier les lecteurs de espacebatisseur.info d’avoir pris le temps de lire les quelques lignes mais je serai encore plus reconnaissant et heureux de voir les lecteurs se procurer des recueils de poèmes pour voir les différentes réactions et pouvoir permettre d’évoluer ensemble et rendre notre société un milieu où il fera bon vivre. Un auteur ne peut se sentir auteur que quand on le lit et qu’on le critique. Merci encore à Yassir de me donner la parole pour me présenter à vous.

Mon e-mail est molecellule@yahoo.com
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